10 raisons d’utiliser Lightroom pour vos photos (partie 2/2 - Le module Développement)
On l’a vu dans la première partie de cet article, Lightroom permet d’effectuer un tri et une sélection de ses photos de manière efficace. Une base de départ indispensable pour ne pas perdre de temps au moment du post-traitement. Voyons à présent le module Développement. Celui-ci est en effet très puissant et permet de plus en plus de se passer des logiciels plus aboutis tels que Photoshop pour arriver à des résultats très satisfaisants, et même de qualité professionnelle.
Avec Lightroom, les réglages de base tels qu’exposition, contraste, saturation, redresser l'horizon ou recadrer son image peuvent se faire très rapidement. Avec un tout petit peu d’habitude, 1 minute par photo et la différence entre “l’avant” et “l’après” sera flagrante. Vous ne pourrez plus vous passer de ces petites améliorations… et vous devrez alors vous justifier lorsqu’on vous demandera “Mais… vos photos sont retouchées, n’est-ce pas?”... C’est un autre débat que je garde pour plus tard… Si vous avez beaucoup de photos similaires, Lightroom prend alors toute sa puissance avec le travail par lot. Vous retouchez une première image, puis copiez ces paramètres à toutes celles qui suivent. S’il faudra peut-être peaufiner les réglages par la suite, photo par photo, vous aurez tout de même gagné un temps précieux grâce à cet outil de “synchronisation”.
Avec le temps, vous verrez que vous attribuez fréquemment les même réglages à vos images (corriger l’exposition, un peu de contraste, un peu de vibrance, un peu de clarté…) Plutôt que de régler ces outils avec les curseurs dédiés, vous pouvez créer vos propres préréglages, les “presets”. Ainsi, vous ajoutez chaque réglage en un seul clic et pouvez alors aller encore plus vite. LR dispose d’ailleurs d’un bon nombre de presets pré-enregistrés par Adobe. Des effets à explorer.
Tous les réglages que vous appliquez à vos photos sont notés par ordre chronologique dans l’historique. Vous pouvez ensuite revenir sur ces réglages si vous estimez être allé trop loin. Cela permet de s’y retrouver pour des photos avec peu de modifications, mais dès lors que vous enchaînez les réglages les uns après les autres ou que vous tâtonner un peu, avec des essais plus ou moins audacieux, il vous faudra une autre méthode. Ainsi, les instantanés vous permettent de garder une sorte de marque page dans l’évolution de votre post-traitement. Si votre traitement est too much et ne vous plaît plus, vous pourrez ainsi revenir aux étapes intermédiaires que vous aurez mémorisées pour revenir en arrière sans revenir au tout début. Vous évitez ainsi de perdre l’intégralité de votre travail. Quant aux copies virtuelles, elle vous permettent de dédoubler les images qui méritent deux traitements séparés, l’une en couleur, l’autre en noir et blanc, par exemple, tout en conservant les deux dans votre bibliothèque, pour un poids informatique quasi nul.
Les retouches dans Lightroom me semblent beaucoup plus intuitives que dans Photoshop. Utiliser le filtre dégradé, radial, ou encore travailler au pinceau se font très simplement et permettent ainsi d’équilibrer la luminosité d’une scène, de déboucher les ombres d’un visage, d’ajuster la balance des blancs d’une zone trop froide ou tout simplement de jouer de manière créative sur son image.
Trois outils très utiles : Le filtre gradué, le filtre radial, et celui que vous utiliserez tout le temps, le pinceau
Réglages possibles avec le pinceau : L'exposition est clairement celui que vous utiliserez le plus, mais le travail localisé sur la balance des blancs (température), la saturation, la netteté ou le bruit (grain) sont également appréciables
Avec LR, pas besoin d’enregistrer son travail au fur et à mesure… Cela se fait automatiquement. Lorsque vous fermez Lightroom, celui-ci se rouvrira là où vous l’avez laissé lors de la dernière utilisation. Et, last but not least, voici l’une des raisons les plus valables d’utiliser ce logiciel : Il procède de manière non destructive. Imaginons une photo couleur, traitée en noir et blanc très contrasté, recadrée, dans laquelle on aura effacé un élément de l’arrière plan, etc… Et bien si au bout de deux ans vous n’aimez plus ce traitement et souhaitez revenir à votre fichier de départ, non recadré, ou encore que vous voulez garder le cadrage et l’élément effacé, mais souhaitez revenir à la couleur… Tout cela est possible avec Lightroom. Votre fichier source n’est jamais altéré par le logiciel. Au lieu d’inscrire les modifications sur la photo, LR crée un deuxième fichier, dit “side car”, dans lequel sont contenues toutes les modifications que vous aurez faites sur votre image (notes, mots clés, corrections, retouches…)
L'inconvénient principal de Lightroom : le fonctionnement via catalogue Si ce logiciel comporte un grand nombre d’avantages, il faut tout de même avoir l'honnêteté de parler de son inconvénient principal : En effet, le fait de travailler via un catalogue offre une certaine souplesse à LR, mais s’accompagne d’une façon de travailler qui peut ne pas convenir à tout le monde. Je m’explique : Pour afficher vos images dans Lightroom, il faudra d’abord les importer dans le logiciel. Cela prend du temps. Et une fois le travail effectué sur vos photos, il faudra les exporter (en les convertissant en JPEG, le cas échéant) si vous voulez les partager en les envoyant par email, en les postant sur Facebook ou en les emmenant sur une clé USB jusqu’au magasin de photo pour les faire tirer... Autre souci: songez un peu à la catastrophe tant redoutée d’un ordinateur qui vous laisse tomber sans prévenir… Vous aurez peut-être sauvegardé tous vos fichier originaux préalablement (je vous conseille de le faire systématiquement), mais il est également indispensable de sauvegarder votre catalogue régulièrement, sinon, vous perdriez tout le travail que vous auriez effectué sur vos photos (notes, collections, retouches…)
Sauvegardez régulièrement votre catalogue sur un disque dur externe
Conclusion Lightroom est un outil extrêmement pratique pour le classement de vos images, nous l’avons vu. Celui-ci est doublé d’un outil de post-traitement très complet pour améliorer le rendu de vos photos. Cependant, si l'utilisation de LR est ouverte à tous les photographes, quelle que soit leur pratique et le format qu’ils auront choisi pour l'enregistrement initial de leurs prises de vues (JPEG ou RAW), il nous faut préciser que la puissance du post-traitement ne s’offrira à vous que si vous choisissez de faire vos photos en RAW. Nous n’allons pas entrer dans les détails à ce sujet, mais retenez que le RAW est le négatif numérique de votre photo, alors que le JPEG n’en est qu’un version compressée dont tous les réglages auront été décidés de façon plus ou moins arbitraire par les ingénieurs de votre appareil photo… de quoi relativiser ce que certains considèrent comme “la vérité d’une photo non retouchée…” Si vous jugez Lightroom insuffisant en terme de retouche, sachez qu’il est très facile de passer de LR à Photoshop ou tout autre logiciel. Vous pouvez ainsi profiter des atouts de LR pour le classement et le dématriçage de vos fichiers Raw, puis terminer le post-traitement ailleurs. Pour finir, notons que vous passerez probablement 90% de votre temps entre les deux modules que nous venons de voir, “Bibliothèque” pour le classement et “Développement” pour l’amélioration des photos. Mais les autres modules ne sont pas pour autant à négliger. Cartes, Livres, Diaporama, Impression, Web sont autant de possibilités à explorer une fois vos images prêtes à être partagées avec le monde. Peut-être une thématique à aborder dans un futur article ? Si mon argumentaire vous a convaincu mais que vous souhaitez de l'aide pour vous initier à ce logiciel, contactez-moi dès aujourd'hui pour une formation à domicile. Vous souhaitez réagir, vous n’êtes pas d’accord avec ce que j’ai écrit ? N’hésitez pas à en parler ci-dessous ou sur ma page Facebook ! Commentaires
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